Le syndrome de l’essuie-glace, comment s’en sortir ?
Le syndrome de l’essuie-glace, ou le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (ou encore la tendinite du TFL) est un motif de consultation très fréquemment retrouvé dans les cabinets d’étiopathie. Il touche principalement les coureurs.
Qu’est-ce que le syndrome de l’essuie-glace ?
Un Syndrome de l’essuie-glace se manifeste par une douleur sur le bord externe du genou. Généralement la douleur apparaît au bout d’environ 5 km de course et force l’arrêt de l’effort.
Puis, la douleur disparait au repos. Elle ne se réveille pas au quotidien ni lors de la pratique de sports à courses irrégulières (tennis, basket, football…).
Malheureusement, dès la reprise de la course à pied, les douleurs apparaissent à nouveau.
Que se passe t’il ?
La douleur ressentie est le résultat d’une inflammation du tendon du muscle tenseur du fascia-lata (TFL).
Ce tendon, appelé tractus ilion-tibial ou bandelette de Maissiat, s’étend du haut de la cuisse jusqu’au bord supéro-externe du tibia où il se termine. Lors des mouvements de flexion-extension du genou, il se déplace d’avant en arrière à la manière d’un essuie-glace et frotte sur le tibia.
Habituellement, ce tendon supporte bien les frottements et donc ne crée pas de douleurs.
Le premier mécanisme d’apparition :
L’inflammation se déclenche de 2 façons différentes. La première cause d’apparition d’un syndrome de l’essuie-glace est l’augmentation de l’effort que vous demandez à votre tendon.
Vous lui en demandez trop, trop rapidement, il n’est pas adapté aux frottements qu’il subit et s’inflamme. Cela se produit suite à une augmentation rapide du volume d’entrainement, trop de course en côte et en descente ou suite à une usure avancée des chaussures.
Nous courrons autant sur notre jambe droite que sur notre jambe gauche, donc en cas d’effort ponctuel trop intensif ou de mauvaises chaussures, les douleurs concernent souvent les deux jambes.
Dans ce cas de figure, une période suffisante de repos puis une reprise progressive d’un entrainement sur du plat et plus doux ou un achat de nouvelles chaussures suffisent à faire disparaitre la douleur.
Le deuxième mécanisme d’apparition :
Souvent la cause est plus profonde.
À force de courir plusieurs fois par semaine, votre colonne et votre bassin subissent de nombreux impacts. Ils se tassent, un blocage fini par se créer et modifie la dynamique du bassin.
Pour pallier à ce nouvel état mécanique de votre bassin, votre corps compense en contractant de façon permanente certains muscles. Ainsi, le TFL, qui s’insère sur le haut du bassin, peut se retrouver contracturé et tracter en permanence sur son tendon. Celui-ci se fragilise, mais supporte encore les frottements de la marche ou de course ponctuelle. Cependant, en cas de course prolongée, il ne peut plus supporter l’effort et s’inflamme.
Dans ce cas de figure, l’atteinte est souvent unilatérale. Elle peut être accompagnée de douleurs en bas du dos plus ou moins fréquentes.
Le syndrome réapparait même après une longue période de repos, même après avoir fait 20 séances de kiné, même après une infiltration, même après avoir acheté de nouvelles chaussures et même après avoir fait faire des semelles sur mesure.
Quelle est la prise en charge classique d’un syndrome de l’essuie-glace ?
Que fait un étiopathe pour traiter la cause d’un syndrome de l’essuie-glace ?
L’étiopathe est un thérapeute manuel qui va cibler la cause d’un problème pour faire disparaitre ses effets.
Dans le cas spécifique d’un syndrome de l’essuie-glace qui dure dans le temps, c’est un blocage du bassin qui est la cause du problème. Celui-ci s’est formé petit à petit à cause des nombreux impacts reçus durant la course à pied. Il peut aussi se former suite à un faux mouvement ou à de mauvaises positions maintenues dans le temps au travail.
Quoi qu’il en soit, celui-ci est responsable d’une contracture du TFL qui va fragiliser son tendon.
Pour traiter la cause de cette atteinte, l’étiopathe effectuera une libération douce, précise et indolore au niveau de l’articulation du bassin qui est en cause.Il effectuera ensuite un travail local au niveau du TFL et du tractus ilion-tibial qui accélérera la décongestion et la disparition définitive des symptômes.
En parallèle, il mettra en place avec la patient un protocole de reprise progressive de la course à pied.